13ème Législature: le chiffre 13, source de déséquilibres de ces élections !!!

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S’il y a une élection présidentielle que le Sénégal n’oubliera jamais, c’est bien celle de 2012 avec Me Abdoulaye, l’ex-président de la République, qui refusait de rendre le tablier au peuple «souverain». Par contre, s’il y a des élections législatives qui resteront graver dans les mémoires, c’est la 13ème Législature prévue le 30 juillet 2017.

Constatant des cascades de déséquilibres à tous les niveaux, on est tenté de se demander si le chiffre 13 ne serait pas la source de tous les déséquilibres de ces élections législatives

Le chiffre 13 est sans aucun doute le plus significatif des nombres d’un point de vue superstitieux. Si on a peur du chiffre 13, on souffre de Triskaidékaphobe. Les nombreuses incidences du chiffre 13 dans divers domaines temporels, religieux, historiques ou mathématiques semblent expliquer le caractère mystérieux et les superstitions entourant ce chiffre.

Le 13 suit le chiffre 12 qui, dans la mythologie chrétienne, est un nombre “Saint” et symbolise l’accomplissement et le cycle achevé.

Le 12 est divisible par 2, 3, 4 et 6 alors que 13 n’est divisible que par 1 ou par lui-même;

13 est plutôt source de déséquilibre et tombe dans une portion opposée du Divin. Aussi, il marque une évolution fatale vers la mort, vers l’achèvement d’une puissance et d’un accomplissement. Être 13 à table annonce la disparition de l’un des convives présents, il est aussi de mauvais augure de se trouver à 13 dans la même pièce, on dit que celui qui se trouve le plus près de la porte sera frappé par le malheur. On dit « Jamais 13 têtes de bétail enfermées ensemble dans la même étable n’ont enrichi leur maître ».

Aux Etats-Unis, vous ne verrez jamais une chambre d’hôtel portant le n°13, elle n’existe pas. De même, vous ne verrez jamais le 13ème étage d’un immeuble ou un siège d’avion portant ce chiffre.

En France, le chiffre 13 est généralement considéré comme maléfique, contrairement aux chiffres 3 et 7.

La ligne d’autobus n°256, desservant Saint-Denis et Villetaneuse, était particulièrement vulnérable aux actes de délinquance. A la suite d’une série d’agressions, des policiers et des employés de la RATP ont parlé de «ligne porte-malheur» et remarqué que 2 + 5 + 6 = 13. Il existe des villes entières où aucune maison individuelle ne porte le n°13 car remplacées par le 12 bis.

Mais au Sénégal, bien que nous ne soyons pas trop superstitieux, cette 13ème Législature montre des signes de déséquilibres qui font douter sur la faisabilité d’organiser un scrutin digne de ce nom.

Personne ne peut prédire le bon déroulement des élections et nous noter des signes qui indique qu’elles seront vouées à l’échec.

Parmi ces signes, nous pouvons en cité 13:

– Législatives 2017 : Mànkoo désigne Khalifa Sall tête de liste nationale, du jamais vu ! Avec toutes les attentions et privilèges qu’a reçus le prisonnier, on se demande s’il est plus libre à l’intérieur qu’à l’extérieur de Reubeuss.

– 24 Heures Chrono des élections législatives du Sénégal avec 47 listes ! Comment les citoyens pourront-ils voter dans ce cas de figure avec cette pléthore de bulletins le jour j de 08h à 18 heures ?

– Le CNRA met en garde des candidats comme Mamadou Sy Tounkara et non Me Abdoulaye Wade car en quittant l’aéroport du Bourget à Paris pour le Sénégal, la presse nationale et internationale, en couvrant sa «marche bleue», lui a fait une campagne exceptionnelle et gratuite au détriment des autres candidats.

– Législatives: Civils et militaires voteront le même jour avec 47 listes, selon Bernard Casimir Cissé de la Direction Générale des Élections «si les civils et les paramilitaires votent le même jour, c’est pour rationaliser» comme s’il n’était pas au courant que les citoyens devront prendre 47 bulletins, quel paradoxe alors !

– Les promesses de G. F., un candidat: « Moi député, tout mon salaire sera versé aux démunis », une promesse qui ne passe pas inaperçue aux yeux des populations défavorisées mais de sources sûres; il est chef d’agence d’une banque de la place ! Donc c’est possible y a rien d’extraordinaire, il peut même défalquer encore une partie de son salaire de banquier en guise de cerise sur le gateau.

– Le taux de retrait des cartes d’identité biométriques est relativement faible sur l’ensemble du territoire national et dans les pays de la diaspora, c’est ce qui a poussée l’opposition à réclamer la démission imminente du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, au dernier virage des élections.

– Législatives 2017, une confusion totale – Moustapha Diakhaté : « Il faut reporter les élections… », Me El Hadji Diouf : « S’il y a report, il y aura guerre civile au Sénégal » qui faut-il croire ou suivre ?

– Des scènes de violence dans la campagne notées dans certaines localités, c’est déplorable et regrettable. L’ampleur de «l’intifada» a dépassée celle des soulèvements populaires alors que le combat c’est dans les urnes et non dans la rue, mon Dieu où est passé leurs civilisations !

– 47 listes aux élections législatives : les futurs élus ont proposé des solutions miracles à la vitesse de l’éclair comme des experts électoraux avant de tomber d’accord sur un point : le citoyen devra choisir soit 47 ou 5 listes de son choix (une première dans le monde entier), si les députés atterrissent à l’assemblée Nationale, avec leurs expertises ils devront vite trouver des solutions pour alléger la souffrance des populations qui sont toujours lésées comme ce fût le cas de la 12ème Législature synonyme d’échec total pour le Sénégal selon Helene Tine et Thierno Bocoum émaillée par des insultes, des bagarres et des injures découlant «d’honorables dépités», Me El Hadj Diouf, Oumar Sarr, Aïda Mbodj, Mamadou Diop Decroix, Modou Diagne Fada entre autres.

– La déclaration de la Raddho : «Il faut que Khalifa Sall puisse mener sa campagne au même titre que les autres(les prisonniers pauvres n’en font pas partis de cette mesure, c’est qui est dommage). De cette façon, s’il perd les élections, personne ne pourra dire que c’est à cause de son incarcération. Il y va du bon déroulement de la campagne »

– Législatives: cartes numérisées, passeports, permis de conduire, récépissés, le Président Macky Sall saisit les 7 «sages», mais au fait, un récépissé peut-il prouver l’identité d’une personne physique dans une élection, on s’en doute ?

– Une marche en pleine campagne de Me Abdoulaye Wade, réprimée à coups de lacrymogènes, du jamais vu dans une élection.

– 47 listes pour les élections (une première dans l’histoire) : ce nombre pléthorique de listes où l’impression des 350 millions de bulletins des 47 listes a coûté au contribuable environ 8 milliards de francs CFA, sans compter les fichiers, les urnes, les isoloirs, les encres indélébiles, les enveloppes, les affiches, quel gâchis !

On aura tout vu, la 13ème Législature a eu sa dose de déséquilibres, espérons que le chiffre 13 ne portera pas malheur aux futurs députés. Dans tous les cas, on veut des députés du peuple et non des députés du parti au pouvoir ou ceux de l’opposition.

La question qui reste en suspens est de savoir si réellement le chiffre 13 porte malheur.

Par Serigne Babacar Dieng

diengserignebabacar@gmail.com