Ce sont là les sanctions qu’encourent les étudiants reconnus coupables des violences notées à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar

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Ibrahima Thioub

Le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ibrahima Thioub, brandit la cross en l’air et promet de lapider les fautifs. Pour cause, en conférence de presse, cette après-midi, il a promis de sévir contre les étudiants, coupables d’avoir perpétré des actes de vandalisme qui porteraient les empreintes des pensionnaires de la Faculté des Lettres et Sciences humaines.

Le moins que l’on puisse dire est que les échauffourées ayant opposé, vendredi matin, les forces de l’ordre à des étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ne resteront pas impunies. Alors, pas du tout.

En effet, après que violences et voies de fait sur le Campus” ont été relevées, si l’on se fie, évidemment, au réquisitoire du Recteur, Ibrahim a Thioub qui indexe des étudiants de ladite Faculté, “l’Assemblée de l’Université, réunie en Conseil restreint dans la matinée, a donné mandat au recteur d’apporter “des réponses graduées et appropriées à la nature des agressions qui visent à installer l’institution dans des zones de troubles et de turbulences”.

Jouant à se faire peur, l’ancien patron du Département d’Histoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui a convoqué l’article 20 relative à la loi sur les franchises et libertés universitaires, de marteler que cet article stipule que “lorsque les étudiants s’abstiennent de suivre les enseignements par suite d’une décision concertée, ils ne peuvent, à l’aide de violences, menaces ou manœuvres, porter atteinte à l’ordre public, au fonctionnement régulier des Institutions universitaires ou au libre exercice par d’autres étudiants de toute activité universitaire”.

Et Ibrahima Thioub d’embrayer en ces termes : “toute infraction aux dispositions du présent article entraîne des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’a l’exclusion définitive”. Pour ceux qui ne le savent pas, les étudiants dont il est imputé les actes de violences de ce vendredi 26 février 2016 exigeaient de meilleures conditions de travail, l’effectivité des cours, l’accès aux Masters professionnels.

Mais ce n’est pas tout. Car ils y ont rajouté une énième couche : que le droit soit dit dans l’affaire Bassirou Faye, tué le 14 août 2014, lors d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre et ce, au détour d’une réclamation du paiement des bourses.

Actusen.com