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On se sent comme dans un état de…non-état pourrait-on dire, de non-vouloir, de non-désir, de non-sensation, d’apathie, de dégoût ou, plutôt, de déficit absolu de goût. Le coeur et l’esprit quasiment vides, vidés par l’empreinte indélébile d’une seule mais obsédante image incrustée jusqu’au plus profond de la conscience, la moulant, la remplissant pleinement, la façonnant et la guidant suivant sa guise, ses propres intérêts et desiderata.

Image complexe et symbolique à la fois par son poids ainsi que par les contraintes et obligations sociales qu’elle charrie comme conséquences à subir, à respecter et à remplir conformément à la règle morale et aux normes établies depuis des siècles par la société en dépit des esclavages et des colonisations de toutes natures et de tous horizons.
Image paradoxale et rebelle ; conservatrice par son adhésion à des coutumes le plus souvent considérées comme étant objectivement contreproductives, mais révolutionnaire dans son discours et dans son aspiration, son ambition ou son projet qu’elle voudrait bien réaliser pour elle-même et au bénéfice de sa communauté

Image rationnelle qui de temps à autres tombe avec armes et bagages sous le joug du sentimental, de l’émotionnel, faisant volontairement ou pas, peu lui importe l’impact de ses choix conjoncturels, d’innocentes victimes qui auront succombé à ses “fatalités” dépassant absolument la Raison Et, cela va sans dire, sans aucune justification à posteriori convaincante, raisonnable, rationnelle ou pertinente…mais empiriquement et tout naturellement vécue, subie ressentie….

BUURSIIN