«Ne touche pas à ma Constitution», et le président Macky Sall la toucha en validant le récépissé !!!

2532

Un fait insolite s’est déroulée aux élections législatives du 30 juillet 2017: Voter avec un récépissé, une première au Sénégal, les citoyens sont-ils devenus amnésiques. Où sont ces gens qui disaient «Ne touche pas à ma constitution», la constitution, c’est des lois et pourtant ils taxaient Me Abdoulaye Wade d’être un tripatouilleur de la constitution mais le président de la République Macky Sall semble détenir le record mondial de tripatouillage.

Apres le referendum du Oui et du Non, on penser qu’on toucherai plus la constitution mais ça c’était avant pour ne pas dire utopique et pour cause non seulement des points (2 et 8) semblent être la source de tous les maux  de ces élections législatives du 30 juillet, une tunnel était créée au grand bonheur  des candidats indépendants favorisant ainsi la multiplication des partis politiques et des syndicats des travailleurs c’est ce qui nous a ramené les fameuses 47 listes comme s’ils vont régler les problèmes des populations une fois bien installées à l’assemblée Nationale.

On prend en témoin ceux qui ont fait le droit les professeurs, les chercheurs, les étudiants, les avocats savent que la loi ne peut être changée que par une loi, le code électoral est une loi électorale. 5 jours avant les élections le Conseil Constitutionnel valide le récépissé du jamais vu !!!

Un récépissé n’a pas photo ni de bureau de vote, ni lieu de vote, ni de nom du père ni de nom de mère, avec l’UMOA, on ne peut pas changer avant 6 mois mais le président de la République Son Excellence Monsieur Macky Sall l’a bien réussi en un temps record avec l’aide des 7 sages.

L’ironie du sort pendant que les Sénégalais étaient occupés à retirer leurs cartes biométriques dans des écoles des préfectures  etc… sans succès pour s’acquitter de leur devoir citoyens alors qu’on avait mis 50 milliards sur la table du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo qui mérite d’être audité comme le souhaite le journaliste El Hadji Assane Gueye, Thiat et Kilifeu, membres fondateur du mouvement Y’en a marre préparaient leur show à Munich le jour des élections législatives du 30 juillet, un patriote est-il devenu une denrée rare au Sénégal ? Ou sont les valeureuses sentinelles comme Penda Mbow Alioune Tine, les journalistes comme Abdou Aziz Diop, Souleymane Jules Diop, Abdou Latif Coulibaly, les pseudos-intellectuels entre autres qui nous tympanisaient à travers les télés et radios sont-ils devenus muets ou leurs bouches sont remplies de billets de 5000 frs CFA comme celui cramer par Kemi Séba  dans le pays de Léopold Sedar Senghor ou ne veulent-ils pas être mis à la porte comme Amsatou Sow Sidibé qui a osé dire sa position sur le dossier Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Me Abdoulaye Wade.

 Tout compte fait, ni le conseil constitutionnel, ni la cour suprême encore moins les cours et tribunaux on ne parle même pas de décret présidentielle ou arrêtée ministériel, une loi ne peut être changé que par une autre loi et que la loi ne peut être votée par un maire ni un ministre ni un juge ni le président de la république seuls les députés sont habilités à voter des lois.

Une question reste toujours en suspens,  qu’est ce qui justifie le silence coupable des sénégalais ?

 Par Serigne Babacar Dieng

diengserignebabacar@gmail.com