SEETLU II :Les propos de Youssou Ndour dans l’émission Face to Face

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Les propos de Youssou Ndour dans l’émission Face to Face animée par Aissatou Diop Fall et diffusee sur la chaine privee de television TFM selon les quels il n’aurait pas ete satisfait de son compagnage avec Macky Sall et la coalition BBY ainsi que les reactions et commentaires plus ou moins subjectifs qu’ils ont suscités ont nourri la rumeur et ont été abondamment surexploités par une bonne partie de l’opposition politique et la société civile sénégalaise pour critiquer ce régime et ses alliés de BBY. Monsieur Karim M. Wade, depuis son exil force et doré, a choisi ce moment de confusion dans la majorite presidentielle pour déclarer en direction de ses camarades du PDS et de l’opinion publique, sa candidature pour les prochaines Presidentielles de 2019, à la suite de beaucoup d’autres candidats déjà déclarés ( Idy, Khalifa, Son excellence Ibrahima Ndiaye ….Macky Sall ).

Cette déclaration ne passera pas inaperçu notamment dans son propre camp ou il faudrait s’attendre à des batailles de positionnement pour le leadership qui pourraient imploser pour la Nième fois ce Parti affaibli par plusieurs départs après sa défaite de 2000. Aussi, le fait le plus marquant de la conjonture reste la division manifeste de l’opposition qui part en ordres dispersés vers ces échéances au moment où les concertations politiques ont baisse les rideaux. Le dialogue politique national, dont l’ensemble des recommandations et résolutions doive aient être minutieusement étudiées, analysées et éventuellement amendées pour permettre, comme sous le regime de Diouf avec son “code Electoral Consensuel “, le vote et l’adoption d’une procédure électorale rigoureusement apte à organiser systématiquement un processus électoral normal et propre, dont les résultats définitifs qu’il produira à l’issue d’éventuelles élections, seront unanimement valides, sans  contestations majeures, de nature a porter préjudice à la paix et à la stabilite du Pays et de la sous-region. Or, donc, en Casamance, l’armée poursuit ses opérations de nettoyage dans la forêt de Bofa Bayote, , théâtre de sanglants massacres de treize victimes civiles par une bande armée, ce qui avait soulevé l’émoi et l’indignation dans l’opinion nationale et internationale.

Les coupables avaient été poursuivis et arrêtés par les forces de sécurité. Mais les opérations de ratissage pour débarrasser la zone de probables bandes armées errantes qui y ecument de paisibles citoyens se poursuivent pour mieux sécuriser cette région. Une accalmie y est dors et déjà notée et les citoyens semblent avoir retrouve leurs sérénités et peuvent ainsi pousser un grand ouf de soulagement après le ratissage des forces de sécurité.. Ces opérations menées par l’armée nationale dans cette forêt de Bofa Bayote ne sauraient en aucun cas constituer une quelconque menace pour le processus irréversible de paix en Casamance. Elles permettent au contraire, à terme, aux populations de s’adonner à leurs activités agricoles en toute quiétude, à l’abri de bandes armées de malfaiteurs animées de très mauvaises intentions, celles de dépouiller violemment d’innocentes victimes de leurs biens, et, assez souvent, de leurs vies. Ces bandits de ” Grands Chemins ” devraient tourner un peu plus le rigard vers leurs cousins sereres qui célébraient le Gamou annuel de Kahone, Capitale historique du Royaume charge d’histoire du Saloum. Une ville qui a rythme les moments forts de notre histoire politique, administrative, économique, culturelle etc.

Les Rois du Ndiambour et de Oussouye ont majestueusement assisté aux côtés de ceux du Jognik, de Djilor, de Gandiaye, de Beuleup Ndoucoumane à la cérémonie de démarrage de cet événement important de l’histoire du Saloum. Une bonne opportunite mise a profit pour illustrer l’importance de la culture dans la consolidation de l’unité nationale sans laquelle l’Etat contemporain devient fragile et vulnérable.. . Ainsi à travers celle-ci les sereres avaient pu réussir à mener les irrédentistes casamancais à négocier autour d’une table avec les autorités publiques afin de chercher et de trouver ensemble les voies et moyens pour un retour definitif de la paix en Casamance.

Cela fut possible par la magie du cousinage qui lie les sereres aux Diolas. Ce levier culturel efficace de reglement pacifique des conflits trouve sa source et sa legitimite dans les liens ancestraux unissant Agen à Jombogn depuis le Gabou des XIe-XIIe Siecles. C’est cette parenté irreversible qui permit aux cousins sereres ce “droit d’ingérence” dans ce dossier ultrasensible qui, par ce fait culturel indelebile, fera une escale necessaire et salutaire à Foundiougne, toujours dans cette perspective pacifique de lui trouver une issue négociée, dans l’intérêt de toutes les parties, mais surtout dans l’intérêt du Sénégal.

Farba Senghor

BUURSIIN

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