Militants APRistes, l’heure est grave !!!

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aliouneMilitants APRistes, l’heure est grave !!!

« Militants Apéristes, l’heure est grave !!! ». Pour paraphraser feu Léopold Sédar Senghor, premier président de la République du Sénégal, ancien Secrétaire général du Parti Socialiste (PS) qui, pour galvaniser ses militants avait sa formule : « Militants Progressistes, l’heure est grave !!!».

Militants Apéristes, l’heure est grave et ce pour plusieurs raisons.

D’abord éviter que la non réduction du mandat en cours du Président de la République, cheval de bataille de l’opposition, ne brouille les esprits pour fragiliser le OUI massif attendu du référendum du 20 mars 2016 qui nous interpelle sur quinze points tous aussi importants les uns que les autres et qui vont renforcer notre démocratie. On aurait pu même en ajouter d’autres notamment la limitation du nombre de partis et des courants politiques, l’organisation de primaires au sein desdits partis, l’interdiction, lors des élections communales, du « vote importé » qui les fait gagner par des non-résidents qui sont là que le jour du vote et ne reviendront que cinq ans plus tard : des mercenaires.

Ensuite pour ne pas donner raison à ces politologues et autres spécialistes de la politique sénégalaise qui avancent mordicus que l’arrivée au pouvoir de l’Alliance pour la République (APR) est « précoce ». Mettant en avant le court parcours du parti (seulement trois ans) pour arriver au pouvoir. Là ou le parti défait, en 2012, en l’occurrence, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), a passé vingt six longues années dans l’opposition. Précocité, intelligence des leaders de l’APR ou maturité politique du peuple sénégalais ? Nous croyons plus en cette dernière. Car après plus d’un siècle de parcours démocratique, la plupart des Sénégalais et des Sénégalaises connaissent actuellement la valeur de la carte électorale prouvant, en 2000, à la face du monde, qu’en Afrique, des élections pouvaient se gagner par des cartes et non par des cartouches.

L’Heure est grave. Parce que des acteurs qui ont contribué grandement aux chûtes des régimes précédents continuent leurs manœuvres. Il s’agit surtout des syndicats de l’Enseignement et de la Santé. D’autres sont à l’affût incluant celui dont l’un des principaux meneurs de l’époque et qui a irrité le Président Macky SALL, lors du conseil présidentiel sur le Plan d’actions du pacte national de stabilité et d’émergence économique (PNSSEE), le 21 avril 2015.

L’Heure est grave. Parce que tous les résultats obtenus jusqu’ici par le Président SALL pour améliorer les conditions de vie des Sénégalais et des Sénégalaises continuent d’être noyés et ce façon progressive. Rappelons-nous des évènements malheureux et douloureux qui ont marqué les premiers mois de pouvoir du Président de la République. Une forte pression soutenue par une presse surexcitée demandant au Président Macky Sall l’impossible : régler, en deux mois seulement d’exercice, les difficultés issues de cent quarante quatre mois (douze années) de pouvoir du PDS. De la démagogie à laquelle le Président SALL avait su bien répondre en posant des actes forts et bien réfléchis qui avaient convaincu nombre de partenaires notamment le Club de Paris. Parmi ces résultats figurent la pose des jalons du Plan pour un Sénégal Emergent (PSE), la baisse des prix des denrées de première nécessité et du loyer, la gratuité de soins de santé, les bourses allouées aux familles démunies, les baisses successives du carburant, une diplomatie qui gagne, etc.

L’Heure est grave. Parce que la communication autour de toutes ces actions d’envergure fait énormément défaut à cause d’interférences parfois malheureuse entre la communication gouvernementale et la communication du Président de la République. C’est vrai qu’il est difficile encore de faire la distinction nette entre les actions du Président de la République et celles du Président de l’APR. Dans d’autres démocraties, la question a été tranchée : le président de la république cède son fauteuil de chef de parti. Sur les plateaux de radio et de télévision, on passe très souvent à côté le débat portant sur des sujets de politique politicienne. Exemple du cas Karim WADE qui donne raison au père de ce dernier qui disait que ce sont les médias qui ont créé son fils.

L’Heure est grave. Parce que l’on oublie que ce ne sont pas les spécialistes des plateaux des médias audiovisuels qui font gagner les élections. Ceux qui les font gagner, ce sont les bénéficiaires des actions citées plus haut. Eux qui, le jour j et de bonheur, sortant des mosquées, des églises et des concessions des profondeurs du pays, vont droit aux urnes. Avant midi, la cause est entendue. Le Président SALL l’avait bien compris, lui qui, pendant que des candidats se disputaient la scène, à la Place de l’Obélisque de Dakar, parcourait le pays pour échanger avec les paysans, les pasteurs, les pêcheurs, les femmes et les jeunes. C’est la réponse aux préoccupations des Sénégalais(es) des profondeurs qui ont donné naissance au « Yoonou Yokouté » et au PSE.

C’est donc à ces femmes, à ces jeunes qui travaillent, qui tiennent les ménages à bras le corps, à qui il faut apporter l’information, en wolof, en diola, en pulaar, en mandinka, en balante, en pépel, en sérère, en Soninké, etc. Surtout par des visites de proximité.

Alioune Loum, APR, Foundiougne, ndouckou@gmail.com