Eau douce : Mbam va alimenter Foundiougne

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Mbam va alimenter Foundiougne en eau douce. Quand ? On ne sait pas encore. L’information est tombée lors de la réunion de partage, cet après-midi, à Foundiougne, présidée par le Préfet du Département, Monsieur Gorgui MBAYE. Experts du PUDC, de la SDE, de la SONEES et de l’OFOR sont venus discuter avec les populations sur la qualité de l’eau servie et sur les efforts déployés jusqu’ici pour trouver une solution définitive à la « crise de l’eau » à Foundiougne. Autres solutions préconisées : douze citernes en permanence pour le ravitaillement, la construction d’un forage à Nioro Alassane pour alimenter la commune et une usine de traitement de l’eau sur place.

 

Une gorgée d’eau à partir du robinet à Foundiougne c’est comme si on goutait l’eau du bras de mer Saloum sur la rive droite duquel est bâtie la ville. Une eau que nous avons toujours bue venant du forage qui date de 1963 et qui n’a jamais été d’un bon goût, il faut le reconnaître. Elle a été considérée comme la « petite sœur des eaux de Kaolack ou de Gossas » dont des habitants étaient reconnus par leurs dents grises attaquées dès le bas âge par le fluor.

Gouverner c’est prévoir. Voilà plus de cinquante ans que nos Maires, Députés-Maires et l’Etat n’ont pas pensé à l’amélioration de la qualité de cette eau. Si oui, on n’a pas suffisamment communiqué sur le sujet. Et c’est ce manque de communication qui expliquerait ce déplacement en grand nombre pour venir parler aux Foundiougnois(es) qui n’en peuvent plus. Le régime en place est accusé par certains. Seulement cette eau dont la qualité s’est dégradée progressivement le Président de la République, Macky SALL la buvait avant de quitter Foundiougne. Et s’il y’a deux souvenirs que le Président de la République a gardés ainsi que tout étranger qui séjourne à Foundiougne, ce sont l’eau et les moustiques. Il n’ya pas encore eu de solutions.

Restons avec l’eau. Des jeunes avaient marché. Les citernes sont passées de deux, à quatre et à huit qui ravitaillent quotidiennement la ville. Insuffisant. Les points de distribution d’eau se sont multipliés mais il faut vivre l’atmosphère autour desdits points. Un commerce florissant s’est installé. Il s’agit de la vente d’eau douce par des charretiers qui vont la chercher à Keur Waly Ndiaye ou puisée à Mbam et à Soum, respectivement à deux, trois et quatre kilomètres. Le bidon de 20 litres acheté au puits à 50F, vendu jadis à 200 F a doublé de prix.

Il a été aussi beaucoup question, lors de la réunion, des factures salées et de la fermeture des robinets. Le représentant de la SDE promet de poser la question à ses supérieurs. Pour certains intervenants, il ne faut pas les fermer car l’eau peut servir pour le nettoyage des toilettes et le lavage de la vaisselle. L’eau ne pourrait-elle pas nous venir de Fatick, à une vingtaine de kilomètres ?

Alioune Loum, Foundiougne, ndouckou@gmail.com