Pour une meilleure transformation des économies ouest-africaines: les experts africains en communion, décident de converger leurs efforts

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DSC_3668C’est au cours d’une réunion que les experts africains ont échangé sur les points saillants à mettre en œuvre pour la transformation structurelle des économies ouest-africaines.

Le constat est que, les pays d’Afrique subsaharienne, malgré un taux de croissance élevé, restent confrontés aux défis de la pauvreté, l’inégalité, l’accès à l’éducation et aux services de qualité entre autres. Raison pour laquelle, les Etats africains ont décidé à travers cette réunion, de converger leurs efforts pour un meilleur développement des ressources dont ils disposent.

Selon le commissaire en charge des politiques macroéconomiques et de la Recherche économique de la commission de la Cedeao, il s’agit d’abord, d’analyser les options disponibles de l’état des lieux des mécanismes de financement innovants en Afrique de l’Ouest. «Il nous faut discuter les contraintes et défis majeurs, identifier les stratégies pour consolider ces arrangements puis optimiser leurs apports à la transformation structurelle des économies de la sous-région», a expliqué Ibrahim Bocar Ba.

Par ailleurs, il a proposé à l’assemblée d’adopter la méthode de la Cedeao qui consiste à permettre aux pays membres de contribuer au décollage économique de la région si les opportunités et l’investissement susceptibles d’un développement, sont réunis.

«En matière de coopération et d’intégration, la Cedeao  est l’une des plus dynamiques en termes de réformes institutionnelles, d’harmonisation de politiques sectorielles et d’adoption de diverses politiques et programmes communs», a ajouté Ibrahim Bocar Ba, invitant les différents pays membres à s’atteler au travail.

La même idée avancée par le Directeur général de la planification et des politiques économique, venu représenter le ministre de l’économie et des finances. A l’en croire, le constat majeur qui se dégage de ce diagnostic révèle que les obstacles structurels à la croissance des pays africains est dû au faible niveau de l’investissement endogène. D’où la nécessité pour les pays africains, de financer leurs propres programmes au développement.

«Les formules et combinaisons sont multiples et variées, il suffit seulement d’être créatif en exploitant les opportunités, il faut également que l’accompagnement des Etats qui doivent créer le cadre pour l’épanouissement des types d’investissements», a indiqué pour sa part, Pierre Ndiaye.

Qui a souligné par tout de même, les difficultés liées à l’accès aux financements innovants qui restent selon lui, fortement attractifs.

Citant l’exemple du Sénégal, le Directeur général de la planification et des politiques économiques s’est félicité du partenariat public-privé qui dit-il, est une stratégie pour la réalisation des projets d’infrastructures d’envergure en initiant plusieurs mécanismes.

«Le Sénégal a lancé en 2014, avec succès, la première opération de «Sukuk» ayant permis à l’Etat de mobiliser un financement de 100 milliards. Il y a également le fond de garantie des investissements prioritaires (Fongip) qui a pour objet d’améliorer les conditions de financement des opérateurs économiques», a énuméré Pierre Ndiaye soulignant par ailleurs, «qu’il faut d’abord que nous comptions sur nos propres forces avec des financements innovants comme le développement du partenariat public-privé, les diasporas monde qui permet de financer des projets. Toute la réflexion devrait nous permettre d’avoir des recommandations fortes pour faire face à nos besoins en matière d’accès aux soins sociaux de base», a-t-il proposé.

A ce sujet, la participation des migrants a aussi été souhaité par le représentant du ministre de l’Economie, des finances et du Plan car, «ceux-là font entrer beaucoup de ressources, contribuent au développement de notre pays, nous allons donc tout faire pour mieux canaliser ces ressources», a-t-il conclu.

Ainsi, pendant deux jours, ce groupe d’experts va réfléchir et adopter une méthode commune afin de donner aux pays membres, les moyens de faire de la transformation structurelle, une réalité concrète.

Ndèye Awa BEYE (Actusen.com)