LE PRESIDENT MACKY SALL EST BIEN LE MAITRE DU JEU

1904

Mon pays le Sénégal est spécial. Nous sommes en effet uniques en notre genre.

Nous aimons tellement la parlote chez nous que la Sonatel réalise des bénéfices records chaque année. Et que dire des autres compagnies de téléphonie dont les chiffres d’affaires explosent de manière exponentielle.

Nous adorons si bien les commérages, polémiques futiles et stériles que nous en sommes arrivés à élever le talkshow au rang d’émissions vedettes sur nos petits écrans.

La formule qui résume notre attachement à la parlote décrit admirablement d’ailleurs notre relation privilégiée avec les palabres dont le seul intérêt est de s’épancher sur les malheurs et autres nouvelles concernant nos voisins, nos artistes et nos hommes politiques.

En effet ne dit –on pas que certains parmi nous préfèrent qu’on les appelle pour leur communiquer une nouvelle sensationnelle sur leur prochain plutôt que de leur offrir à manger ?

Le Sénégal gagnerait sans mal le titre de champion continental de l’oralité, tant nous connaissons les vertus de la parole instituante qui s’est érigée en mode de promotion sociale et fonde la carrière politique religieuse ou griotique de certains parmi nous.

Mais nous en sommes arrivés à un point où il faut bien que quelqu’un siffle la fin de la récréation.

Notre pays est plongé dans un bruit indescriptible dont les media se font quelquefois l’amplificateur, pour souvent des bagatelles, et la plupart du temps pour causer tort et porter préjudice au Président Macky Sall, et à son régime.

Nous sortons d’élections où l’opposition a essuyé une défaite claire et nette. Quelque soient par ailleurs les incidents mineurs qui auront émaillé les joutes électorales et le caractère inique du scrutin majoritaire, force est de constater que la coalition gouvernementale reste majoritaire dans ce pays.

J’ai été surpris comme la plupart de mes compatriotes de constater que certains leaders qui promettaient une déculottée historique à Macky Sall et à son régime se sont effondrés, au pont de raser les murs désormais. Quand ils ne cherchent pas un sujet accrocheur qui puisse les remettre en selle auprès de l’opinion, ils observent un retrait circonstanciel du jeu politique et réfléchissent sur leurs destins politiques, partagés entre le doute quant à leurs capacités en terme de leadership, et la duplicité supposée du peuple sénégalais, qui a semblé adhérer à leurs discours et les a lâchés pour confirmer la coalition Benno bok yaakar à l’Assemblée nationale.

Il serait temps que nos acteurs politiques réfléchissent à la formulation d’une offre politique suffisamment concurrentielle pour contester le leadership du Président Macky Sall.

Je n’analyserai pas à leurs places les raisons de leurs déconfitures.

Je me contenterai simplement de constater qu’ils n’ont plus aucune raison de continuer à chercher une existence médiatique et d’ameuter le monde sur Facebook. Le terrain politique n’est pas virtuel. Il est réel. Il faut le gravir par tous les temps, s’organiser, crédibiliser sa démarche et obtenir en conséquence la sanction positive de notre peuple qui s’est réveillé depuis longtemps.

Il ne peut plus être trompé, ce peuple.

Tout autant qu’aucune élection d’envergure ne peut plus être volée chez nous.

Chercher de faux prétextes à une défaite tout autant que tenir de faux procès contre le régime en place n’ont jamais constitué un programme de campagne, ni contribué à faire élire quelqu’un.

Disons-le une bonne fois pour toutes. Macky Sall est bien le Président de la République. Il définit la politique de la Nation et gouverne avec qui il veut, d’autant plus que la Constitution lui confère la légitimité de nommer à tous les emplois civils et militaires.

On gagne avec le peuple. On gouverne avec ses amis. Aux USA, Hillary Clinton avait perdu son poste du fait du veto de Mme Obama à sa reconduction. En France, malgré sa trahison envers Chirac en allant s’allier avec Balladur, Sarkozy a été réhabilité par Mme Chirac. La suite, on la connaît : il lui a succédé.

Il n’y a aucun homme politique étanche à l’influence de son épouse.

Les choix politiques qui en découlent sont son fait à lui, et il les assume en conséquence. Car politiquement c’est lui qui en sera sanctionné, positivement ou négativement. Récemment, Abdou Diouf avait nommé son frère Magued Diouf au gouvernement, sans que personne ne sourcille. Avait-on en effet à l’époque crié haro sur lui ? Que nenni ! Qui l’aurait osé, d’ailleurs ?

Laissons à César ce qui appartient à César. Qui gouverne choisit ses collaborateurs. Pour servir le Sénégal.

Et sur ce point le Président Macky Sall a bien raison. Qui n’est pas content de son compagnonnage avec lui est libre d’en tirer les conséquences. Tout autant, j’ajouterai que qui n’est pas avec son régime n’a qu’à faire comme lui : parcourir le Sénégal, gagner les élections et prendre sa place.

Pour le moment, ce n’est pas l’heure. Il préside. Il décide. Souverainement. Il a la légitimité, renouvelée, avec lui.

Cissé Kane NDAO

Président A.DE. R