Les 29-30 Décembre se tiennent à Abidjan le 5eme sommet UA-UE dans un contexte africain très tendu. Le Continent connaît une grave crise migratoire. La jeunesse subsaharienne désespérée par des conditions d’existence désastreuses tentent par tous les moyens d’aller à l’aventure, leurs propres pays appauvris ou ruines ne leur promettant aucune possibilité crédible de voir leur avenir en rose.
Nombre d’entre eux, trompés avant même de quitter leurs pays respectifs par des rabatteurs sans scrupules, sont à nouveau abuses en Libye par de criminels passeurs, arretes ou pris en otage, tortures, maltraités puis vendus aux enchères comme du plus vulgaire bétail à 400Euros suivant un document diffuse par CNN. Cette situation de traite négrière, d’esclavage que l’on croyait à jamais révolue et qui est connue de nos dirigeants n’est ni isolée, ni exceptionnelle. Elle est vécue au quotidien en Mauritanie par les noirs de la manière la plus routinière et la plus dramatique possible sans soulever l’ire ou les réactions à sa mesure de la part de l’union africaine, de l’Union européenne ou de l’ONU.
Par ailleurs la question sécuritaire est au cœur des inquiétudes de l’Afrique où les terroristes Djihadistes sont en train de causer d’énormes dégâts humains, économiques…qui entravent son développement. Elle n’a pas toute seule les moyens de venir à bout du terrorisme . Celui-ci est un réseau internationaliste transfrontalier qui doit mobiliser par conséquent les importants moyens de la communauté internationale pour le combattre et l’éradiquer.
La somme allouée par l’UE au G5 pour le soutenir dans sa guerre contre le Djihadisme dans le Sahel serait de 50 millions pour un budget plusieurs fois revu à la baisse estimé à 240millions d’Euros. Enfin une autre source d’indignations et de protestations des africains reste la brûlante question de la souveraineté monaitaire. Plusieurs voix se sont élevées en Afrique et dans sa Diaspora pour dénoncer le Franc CFA considéré à tort ou à raison comme l’un des derniers symboles et vestiges de la colonisation et du néocolonialisme qu’elles souhaiteraient bien ranger au Musée de l’Histoire.
Farba Senghor
BUURSIIN