Agro-écologie et Justice climatique pour un développement durable

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Foundiougne, le 10 novembre 2023. Agro-écologie et Justice climatique ont été au cœur des débats des panels organisés, lors de la sixième édition de la Foire Locale des Produits Agricoles de Foundiougne sur le thème : « Femme Rurale et Souveraineté alimentaire », du 9 au 12 novembre 2023, à Foundiougne. Experts et participants ont longuement échangé sur surtout comment financer notre futur pour une justice climatique en faveur des exploitations familiales en mettant l’accent sur le rôle clé des femmes comme levier sûr.

Selon nombre les experts l’agro-écologie désigne l’ensemble des techniques visant à pratiquer une agriculture plus respectueuse de l’environnement et des spécificités écologiques. Insistant sur les disciplines qui la composent et des pratiques corollaires dont l’agriculture biologique, l’agriculture régénératrice et la permaculture. Quant à la notion de justice climatique, elle désigne les approches éthiques, morales, de justices et politiques de la question de l’égalité face au dérèglement climatique causé par nous habitants de la planète. Dérèglement à ne pas expliquer par des approches uniquement environnementales ou physiques. Les responsabilités dans la lutte contre ce fléau devraient être réparties en fonction des participants à ce problème. En effet ceux qui souffrent le plus du dérèglement climatique n’en sont pas les principaux acteurs et il faut corriger.

A commencer pour les femmes afin de contourner beaucoup de difficultés liées à la société patriarcale rendant difficile l’accès à la terre et autres et auxquelles est venu s’ajouter le changement climatique. D’oû des programmes et activités de résilience sur lesquels se sont longuement exprimés Aissatou Guèye, Papa Ndiaga Loum, Sira Keita et autres : la régénération naturelles assistée (RNA), la fabrication et l’utilisation des engrais bio, les banques de semences, les cultures associées, les cultures rotatives, etc. D’autres sollicitations des femmes : l’accès aux crédits, la formation en techniques de production agricole et halieutique, l’acquisition de matériels pour soulager leurs souffrances, le plaidoyer pour un rendement proportionnel aux gros efforts fournis.

Plusieurs expériences méritent d’être racontées comme celles avec Vivre Mieux de la Mangrove dans le Delta du Saloum (VIMASA) et d’Association d’Actions Concertées pour l’Entraide et la Solidarité (d’ACCES). VIMASA pour autonomiser APIL, est un projet de trois ans initié en 2022 qui vise globalement à améliorer durablement les conditions de vie et les revenus des populations dont les femmes du Delta du Saloum à travers des actions de préservation, de conservation et d’exploitation durable des ressources naturelles. Il cible 800 ménages pour environ 6.400 personne travaillant dans 27 groupements villageois dans 9 communes : Djirnda, Toubacouta, Djilor, Diossong, Mbam, Bassoule, dans le Département de Foundiougne et Fimela, Loul Sessène, Djilass, dans la région de Fatick.

ACCES vise, depuis 2009, de créer les conditions à l’autopromotion de populations pour l’avènement d’un développement durable des collectivités de base de la Petite Côte (Yène, Diass, Sindia et Popenguine, au Sénégal. A l’actif : 62 calebasses de solidarité avec une épargne totale de 13.863.155 francs CFA et 702 familles assistées, 42.000.000 de FCFA de crédits octroyés à 2.303 femmes, 91 femmes appuyées et encadrées en agro-écologie par an, 60 femmes élues formées sur l’Acte 3 de la Décentralisation, 29 conventions de lutte contre le gaspillage mises en place avec 1.355 inscrits, 266 cérémonies célébrées dans le respect des règles définis et autres.

Alioune LOUM

fadoum.com

 

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