« Kou Woodo lamègne so nopé raflé » nous dit l’adage. Le débat en cours sur la possibilité d’un troisième mandat pour le Président de la République, Macky SALL en est une parfaite illustration. Le second et dernier mandat du Président SALL n’est même pas entamé que l’on veuille déjà commencer à brouiller les esprits et à aiguiser des appétits pour 2024. Un débat malsain de politique politicienne instauré par des hâbleurs professionnels, troubadours et autres manipulateurs. Un débat qui va instaurer un mandat de bavardage entretenu par des médias parfois complices. Car il y’a beaucoup plus de choses à dire sur l’économie nationale, le PSE, l’histoire de notre pays, la défense des intérêts nationaux et autres sujets sur lesquels, chaque jour, on peut mettre le focus.
Qui sera gagnant si ce débat inutile continue durant ces cinq longues années à venir de polémique, d’interprétations et de commentaires de textes au lieu d’aller travailler ? Des lobbies tapis dans l’ombre manipulant des experts dont les numéros de téléphone trainent dans les rédactions, prêts à aller combler des minutes. Des enseignants devenus politiciens qui ont perdu leurs places dans les classes et facultés, dépassés par leur science et qui pensent encore être les meilleurs. Exclus d’eux-mêmes, ils empruntent les micros pour endormir ceux qui encore croient en eux. Des machiavéliques et autres oiseaux de mauvais augure. Le Référendum fut clair sur le sujet. La Constitution idem. L’intéressé lui-même dit que ce sera son dernier mandat.
Monsieur Le Président de la République, si vous écoutez ces gens, vous serez chassés comme votre prédécesseur. Notre démocratie en pâtira. Alors qu’en 2000, le Sénégal avait démontré à face du monde que les élections pouvaient se gagner, en Afrique, par des cartes et non par des cartouches. Le PDS terrassait ainsi un baobab vieux de 50 ans. L’autre démonstration est la limitation du mandat présidentiel. Ici limité à deux, et pas plus. Nous fondons beaucoup d’espoirs sur vous pour, à nouveau, honorer notre pays. Merci d’avance de nous épargner les évènements tragiques qui ont marqué la fin du pouvoir de votre prédécesseur, Maître Abdoulaye WADE. En 2024, vous serez encore jeune et bien portant, nous vous le souhaitons. Il y’a une vie après celle de Président de la République. Votre famille au premier degré et celle élargie auront besoin de vous. Le Sénégal aura encore besoin de vous. L’Afrique aura besoin de vous. La communauté internationale aura besoin de vous. Parce qu’expérimenté en politique et parmi les meilleurs dans votre formation professionnelle.
Nous ne vous souhaitons pas l’exil après 2024. Restez vivre à Fatick en exemple pour les jeunes et tous ceux ou celles qui empruntent l’Avenue Macky SALL, dans ce quartier déjà chic, conçu, alors que vous étiez Maire de la Commune, comme le « Fatick du Futur ». Avec de belles villas, des banques, des administrations, une Grande mosquée, le stade, la Mairie et j’en passe. Avec l’assainissement, la voierie, l’éclairage public, le Marché central, l’Eglise rénovée, les Berges du Sine, la Corniche Est, les nominations, vous ne devez plus rien à Fatick. En 2024, le PSE sera en marche et cap sur 2035, à l’image des Etats Unis d’Amérique (USA) qui, sur 100 ans, savent où ils vont. Que Démocratiques ou Républicains occupent la Maison Blanche, pour deux mandats et pas plus, les Américains avancent avec leur slogan de tous les jours : « Nous sommes les plus beaux, les plus forts ». Il faudra en quittant le pouvoir nous laisser un pays stable, des institutions qui fonctionnent, des citoyens conscients des enjeux de leur pays. Le pétrole n’est pas une malédiction en soit. C’est une manne qui nous vient de Dieu et c’est en bon croyant qu’il faudra l’exploiter en pensant même aux générations futures. En Lybie, deux gouvernements opposés, le pétrole coule sous la protection des factions. Vers quelles destinations ?
Alioune LOUM, Foundiougne, ndouckou@gmail.com