Le meilleur investissement qu’un Etat peut faire pour son peuple, c’est l’éducation de ses enfants qui sont l’avenir de demain mais pour que cela soit réalisable, il faudrait au préalable des écoles publiques de qualité comme celles du privé pour mettre les élèves dans des conditions optimales pour étudier. Et pour commencer ce serait bien qu’on intègre dans le budget électoral la réfection des salles de classe et la création de nouvelles, cela pourrait éradiquer les abris provisoires.
Ce serait de bonne guerre car en général ce sont les salles de classe publique et les abris provisoires qui sont transformés en bureaux de vote que cela soit une élection présidentielle, législative, locale ou référendaire.
Les citoyens qui viennent accomplir leur vote au sein de l’école publique se voilent souvent la face car ils devraient constater avec leurs propres yeux l’état dégradable des salles de classe et abris provisoires ayant des plafonds troués laissant pénétrer les rayons de soleil.
Quand on dégage des milliards, juste pour organiser une élection dans ce même lieu, il y a lieu de se demander qu’est-ce que l’école publique y gagne réellement.
Le budget ne couvre hélas que le matériel électoral en qualité supérieure (bulletins, fichiers, urnes, isoloirs, encres indélébiles, enveloppes, affiches, salaires des membres des bureaux de vote etc.) et non la réfection des bureaux de vote là où on effectue le vote.
A quand le budget des élections couvrira la réfection des classes de l’école publique où on lira même dans la presse ” grâce au budget électoral, beaucoup de salles de classe sont construites éradiquant les abris provisoires “.
Et pourtant, ce même insolite se produit à chaque élection, le constat reste le même.
Est-ce un oubli ou un manque de considération totale de la part de nos autorités vis à vis de l’école publique, ses tables bancs font office de bureaux. Le paradoxe, c’est là où nous élisons nos présidents nos députés qui occuperont le palais de la République et l’assemblée Nationale en parfait état.
Et si on comparait un bureau de vote avec une vieille marmite de mauvais état, est-ce que nos dirigeants voudront manger un repas préparé dans cet ustensile ? C’est la question ou continuons-nous toujours à croire à ce vieux dicton “c’est dans la vieille marmite qu’on fait de la bonne soupe…
Qu’il y ait 12 listes ou 25 c’est sûr que le budget les endosserait toutes pourquoi pas l’état piteux des salles de classe et des abris provisoires là où on effectue le devoir citoyen, pauvres orphelins de bureaux de vote ou plutôt pauvre école publique.
Les salles de classe et abris provisoires accueillent sans conditions le peuple sénégalais pour qu’il puisse élire son président, ses députés et ses lois et qu’est-ce qu’elles reçoivent en retour que des ordures venant des bulletins de vote et affiches des candidats après le dépouillement.
Même si nous savons que la gestion de l’école publique est du ressort des collectivités locales, où est sa part du gâteau dans tout le processus électoral.
Si elle pouvait recevoir au moins une couche de peinture à cette occasion, peut-être elle ne se sentirait pas léser de tous bords.
Serigne Babacar Dieng
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