Daouda Faye propose la suppression de la Fifa et du Mondial

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Certes, Sepp Blatter a démissionné de son poste de président de la Fifa, mais la tempête se poursuit pour dénoncer les pratiques en cours dans l’instance mondiale du football. Notamment, à cause des nombreux scandales de corruption. Comme alternative à la fin des scandales, l’ancien ministre sénégalais des Sports, El Hadji Daouda Faye, en conférence de presse, hier, propose la «suppression de la Fifa et de la Coupe du monde.

Des pratiques régulières
«Dans l’affaire de la Fifa, je peux dire qu’en réalité, personne n’est surpris. Parce qu’il est apparu au grand jour ce que tout le monde savait depuis des dizaines d’années. Ce sont des pratiques régulières à la Fifa, dans les confédérations et même à des niveaux plus bas. Vous savez, à l’occasion de la mise en place des fédérations sportives, il y a également des pratiques qui favorisent ce genre de dérives».
«Ce qu’il y a pour la Fifa, non seulement c’est constant, mais c’est aller, à la limite jusqu’au mépris des Etats et des sportifs. Blatter, en réalité, règne à la tête de la Fifa bien avant son élection comme président. Il était le secrétaire général pendant des années avec Havelange, qui en fait n’était presque jamais là. Donc le secrétaire général est très puissant».

Le diktat du foot
«Ils ont réussi à imposer dans le monde le football, dans leur conception, au nez et à la barbe des Etats qui, en réalité, sont élus pour gérer tout le monde, y compris les gens du football. Aucun pays au monde n’a légiféré uniquement pour le football. Les pays légifèrent pour le sport, d’une manière générale, et délèguent aux fédérations les compétions sportives. Le reste, c’est gérer directement par l’Etat».
«Mais l’esprit Blatter, c’est d’écarter définitivement les Etats pour faire régner sa toute puissante association. Or, une association ne peut pas être au- dessus des Etats. L’association n’a pas de territoire ni de populations. Et tous les moyens viennent des populations, des peuples et des Etats. Ce sont les Etats qui font les infrastructures, subventionnent le sport, arbitrent les contentieux, etc.»
«On en a parlé plusieurs fois, à plusieurs occasions, au niveau de la Fifa comme dans d’autres organisations internationales. Vous vous rappelez, on a parlé au niveau du Comité international olympique de ce genre de pratiques. Donc ce sont des pratiques qui existent depuis fort longtemps. Mais cette fois-ci, nous avons un pays organisé, courageux et jusquouboutiste, qui s’appelle les Etats-Unis. Ils ont suivi cette affaire, depuis 2013. L’ancien président de la Concacaf l’a avoué depuis 2013. Et il a accepté de collaborer depuis cette année».

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